samedi 9 avril 2011

Interview de Suzanne Collins par le New York Times

Le New York Times a obtenu une interview de l'auteur de notre trilogie préférée. Et c'est en l'occurrence une longue interview puisqu'elle fait quatre pages ! 


En voici donc quelques extraits (je vous épargne les spoilers sur le troisième et dernier tome en début d'interview ^^) : 


Sur Suzanne Collins : 
Ce que pense Collins compte beaucoup pour ses fans, bien qu'ils l'entendent rarement s'exprimer directement. Collins a toujours été une personne timide vis-à-vis des médias, a accordé quelques apparitions publiques, en grande partie soigneusement préparées. Cette méfiance des médias dans Hunger Games — la caméra est l'ennemie, la célébrité n'apporte rien et est même dangereuse et un stratagème — se reflète dans son désir de contrôler sa célébrité. Les apparitions de Collins et ses lectures ne sont que rarement télévisées et elle refuse presque toute interaction où elle serait filmée. Elle a un site internet étonnamment modeste et peu développé et n'a jamais posté sur Twitter (ce que même Judy Blume fait ces jours-ci). Elle a cependant accordé une interview à son bureau chez Scholastic (ndlr la maison d'édition des livres aux États-Unis), où elle se sent le plus à l'aise. 
Assez petite, ayant de beaux traits et de longs et voluptueux cheveux, Collins est confiante et divertissante et n'apparaît pas aussi stressée que pour certaines interviews filmées. L'histoire de sa vie peut sembler moins dramatique que les histoires de conte de fée de Rowling et Meyer — aucune n'avait publié de livres avant leurs histoires au succès phénoménal — mais tout comme elles, elle a passé la plupart de sa vie dans une obscurité relative. 


Sur les similarités avec Battle Royale
La fiction de Collins rappelle inévitablement d'autres oeuvres dystopiques dans lesquelles l'État soumet ses citoyens à de nouvelles formes d'oppression, comme 1984 de Georges Orwell ou La servante écarlate de Margaret Atwood. Les similarités entre Hunger Games et Battle Royale, un roman japonais publié en 1999, sont encore plus prononcées. Les deux histoires comprennent des jeunes gens sélectionnés au hasard et qui doivent s'affronter dans un jeu de survie orchestré par un gouvernement tyrannique. Les parallèles sont assez marquants pour que le travail de Collins ait été insulté sur la blogosphère comme étant une pâle copie. Les auteurs partagent un intérêt particulier dans les mécanismes de contrôle d'un État, mais leurs moyens se différencient clairement. Battle Royale est plus une étude délibérée de l'adolescence et de ses métamorphoses. "Tu es devenu plutôt beau," déclare une fille mourante dans les bras de l'un de ses camarades de classe. Lors de sa publication, Battle Royale s'intéressait à la peur des japonais de voir une augmentation de la violence chez les jeunes ; les héros de Collins sont, par dessus tout, des modèles de responsabilité. 
Lorsque j'ai demandé à Collins si elle s'était inspirée de Battle Royale, cela ne l'a pas perturbée. "Je n'avais jamais entendu parler de ce livre et de son auteur avant la sortie de mon livre. À ce moment là, on m'en a parlé et j'ai demandé à mon éditeur si je devais le lire. Il a dit : 'Non, je ne veux pas de ce monde dans ton esprit. Continue simplement ce que tu fais.' " Elle doit encore lire le livre ou voir le film. 
Il y a suffisamment de sources possibles pour la ligne conductrice de leur histoire pour que les auteurs aient pu s'attaquer à la même chose de façon indépendante (les télé-réalités outrageuses sont arrivées au Japon avant les États-Unis). 
Comme influence principale, Collins, qui aime particulièrement les pièces classiques, cite fréquemment le mythe grec de Thésée et le Minotaure, où le peuple d'Athène est forcé par les ennemis crètes d'offrir sept garçons et sept filles à la créature mortelle Minotaure, un monstre mi-humain qui vit dans un labyrinthe. "J'ai également été fortement influencée par le personnage historique de Spartacus" explique-t-elle. "Katniss suit le même chemin, elle passe d'esclave à gladiatrice, puis à la rebelle qui va lancer une guerre". 


Battle Royale présente bien un passé intéressant. Quand cela a été adapté en film au Japon en 2000, les politiciens dénonçaient la violence sanglante entre jeunes, même lorsque l'Académie japonaise de cinéma le nommait pour quasiment toutes les catégories prestigieuses. L'équipe du film Hunger Games espère éviter cette controverse. Le réalisateur Gary Ross a affirmé que le film serait limité aux spectateurs de plus de 13 ans. Mais c'est une chose de dépeindre des bains de sang sur le papier et une autre de le faire en film. Collins a été choisie pour écrire le scénario. Ross, dont les films incluent Big et Pleasantville, a terminé le traitement final, se référant énormément à Collins. 
En février, elle est venue jusqu'à Los Angeles pour discuter des plateaux de tournage, des costumes et des changements dans le scénario. Alors que beaucoup de réalisateurs pourraient penser une telle collaboration comme un fardeau, Ross semble en être heureux. Lorsque Collins, en désignant un décor de tournage, a fait remarqué que la bâtiment du gouvernement sur une place du centre-ville devait être plus menaçant — comme pour marquer un pouvoir plus évident — Ross était d'accord. Collins décidait aussi du casting. "Je veux qu'elle soit sur les plateaux autant que possible," a dit Ross. "Je la voudrais à mes côtés tous les jours."


Sur sa notoriété naissante : 
Collins est actuellement en phase de recherches pour une autre série pour jeunes adultes (particulièrement mesurée, elle n'en dira pas plus). Quant au changement de niveau de vie dans sa famille, elle explique qu'elle a mis du temps à le ressentir, à cause de la façon dont les paiements se font dans l'édition. Pour le moment, elle semble vouloir faire de son mieux pour éviter de devenir quelqu'un qui, grands dieux non, serait reconnue dans la rue. "Je ne suis pas ce genre de personne," explique-t-elle. "Ça fait longtemps que j'écris et pour l'instant, The Hunger Games reçoit beaucoup d'attention. Ça passera. L'attention se portera sur quelque chose d'autre. Ça va bouger. C'est toujours le cas. Et ça me va."


Venant de la plupart des auteurs, cela pourrait sembler être de la fausse modestie. Venant de Collins, c'est plus qu'elle connaît l'Histoire. 
Traduction réalisée par HG France. 

6 commentaires:

  1. merci beaucoup ! elle a l'air super modeste et sereine, c'est bien !!

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  2. De rien :)
    Oui, elle prend vraiment tout ça en gardant les pieds sur terre. Sereine est le mot, tu as raison ! ^^

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  3. Je déterre l'article ^^
    Sais tu si on peux trouver l'article intégralement traduit en français quelque part ?

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  4. Wow, effectivement, tu es allée le chercher loin ! ^^'
    Mais pour répondre à ta question, je ne sais pas du tout (essaie une petite recherche Google au cas où, ça peut toujours marcher)

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  5. Ok bon merci pour ta réponse quand même ^^

    Avec une amie on fait notre TPE de 1ère sur Hunger Games, donc on risque de repasser plusieurs fois sur ton site !

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